Press releases / Rallye Silk Way

La dernière étape du Silk Way Rally ne fut pas une partie de plaisir et bien que le secteur chronométré ne comptait que 87km, ce kilométrage fut suffisant pour se faire quelques frayeurs. Finalement, les trois voitures engagées par le Team Dessoude ont rejoint l’arrivée sans encombre en pointant aux 5ème, 11ème et 13ème places du classement général. Ainsi, Christian Lavieille et Jean-Michel Polato terminent dans le Top 5 tandis que l’équipage Yves Tartarin – Matthieu Bouthet effleure le Top 10 en prenant la 11ème place. Quant à Frédéric Chavigny et Jean-Paul Forthomme, après une première étape dantesque, le duo franco-belge a ensuite redressé la barre et boucle avec brio ce 5ème Silk Way Rally à la 13ème place.

Le dernier secteur chronométré n’était pas présenté comme une formalité et pour quelques équipages ce fut l’occasion de nouvelles galères. Christian Lavieille et Jean-Michel Polato se sont d’ailleurs fait une petite chaleur à quelques kilomètres de l’arrivée.

« Nous étions sur un bon rythme, calés à la troisième place sur les points intermédiaires jusqu’à un gros tas de sable avec une épingle et une cuvette. Nous avons du dégonfler et sortir les plaques en laissant filer au passage trois minutes. Ce ne fut pas dramatique et cela n’a rien changé au général. Pour ce dernier tronçon, la navigation était, comme tous les jours, costaud. Le Silk Way est un vrai rallye raid avec de longues étapes et de la navigation. Je dois rendre hommage à Jean-Michel, qui toute la semaine a fait un super boulot. Sur cette épreuve, le navigateur reprend sa place, ce n’est pas un sac de sable. Le bilan est positif pour nous. Après le petit souci du premier jour, nous avons bien réagi. La voiture s’est montrée performante et fiable et l’équipe a fait du bon travail. Le Juke a gagné en performances et est désormais beaucoup plus stable au niveau du châssis. Bravo à l’équipe pour tout le travail fourni.»

A la 11ème place du général, Yves Tartarin et Matthieu Bouthet n’ont pas démérité durant cette semaine, assurant eux-mêmes l’assistance de leur Buggy en s’appuyant sur le structure Dessoude.

« Ce matin, ce fut court mais dense et comme hier nous sommes partis tranquillement pour ensuite y aller crescendo. Nous sommes très satisfaits de ce rallye et de ce résultat. Assurer la mécanique le soir après de grosses spéciales ne fut pas toujours de tout repos mais je tiens à remercier toute l’équipe Dessoude pour son soutien car sans eux, nous ne serions pas là. Le premier jour, tout le monde avait le moral dans les baskets mais ensuite, tout le monde a relevé la tête et s’est battu jusqu’au bout. C’est un bel esprit. Pour le Dakar, je n’ai pas encore décidé de quelle voiture je disposerai mais comme pour tout le monde, le budget reste le nerf de la guerre, alors nous verrons bien. En attendant le Dakar, la prochaine course sera celle des 24 Heures TT de Paris où pour nous, le titre de champion de France est en jeu (Yves est actuellement deuxième). L’équipage devrait être sympa : Gilles Billaut, mon compère sur le championnat, Frédéric Chavigny et Jean-Pierre Strugo… A nous quatre, nous comptabilisons 50 Dakar ! Rendez-vous en septembre… »

Pour Frédéric Chavigny et Jean-Paul Forthomme, le rallye s’est beaucoup mieux terminé qu’il n’avait commencé. Malgré deux heures de perdues le premier jour, l’équipage n’a jamais été en panne de moral et termine au 13ème rang.

« Cette course est une excellente préparation pour le Dakar. L’Atacama a complétement changé depuis ma dernière course et il a aussi changé ma façon d’aborder le sable et les dunes. Avec le nouveau moteur, je n’ai plus l’appréhension de me faire piéger. Je suis beaucoup plus à l’aise en franchissement. Cette voiture a du potentiel et je suis confiant pour la suite. Même si la course a assez mal débuté pour nous, cela ne nous a pas empêché ensuite de nous remettre rapidement en selle. Ce rallye est magnifique et je suis satisfait de notre course. »

La conclusion revient à Géraldine Deshayes, véritable bras droit d’André Dessoude. Absent sur l’arrivée, le « Sorcier de Saint-Lô » a du regagner la France, pour quelques obligations professionnelles liées au Tour de France, avant la fin du rallye.

« Nous avons eu quelques difficultés sur la première étape, c’est un fait, mais ensuite nous avons retrouvé un rythme de croisière favorable sans grosse intervention technique sur les voitures, que ce soit sur la piste ou au bivouac. Nous sommes satisfaits du développement effectué sur l’Atacama et sur le Juke. Tout le travail effectué en amont s’est révélé très positif. Les trois voitures engagées sont à l’arrivée et notre challenge est réussi. Cette course est une véritable séance d’essais grandeur nature où la part belle est faite aux vraies valeurs du rallye raid, l’endurance, avec des étapes longues, et la navigation. Autre source de satisfaction, l’ambiance sereine au sein de d’une équipe très soudée, entre équipages et staff technique. Une équipe technique pourtant réduite, avec deux mécaniciens et un ingénieur mais tout s’est parfaitement enchainé. Nous sommes fidèles au Silk Way Rally depuis la première édition mais je crois que 2013 est la plus réussie. Nous reviendrons, c’est certain. Cette course est un élément déterminant de notre calendrier. »

Le Silk Way Rally s’achève donc sur une note très positive pour le Team Dessoude qui continue avec minutie et détermination la préparation du Dakar 2014…

Pour cette cinquième étape du Silk Way Rally, retour vers Astrakhan, après une spéciale de près de 500 km. Une étape certes rapide mais truffée de pièges avec une navigation parfois hasardeuse pour trouver le bon cap… Le Buggy Juke de Christian Lavieille et Jean-Michel Polato a enchainé les kilomètres avec une régularité de métronome… jusqu’à ce qu’une erreur sur le road-book ne vienne perturber cette belle progression dans le tiercé de tête. Malgré tout, le Buggy Juke du Team Dessoude termine à une excellente quatrième place et remonte au classement général en occupant le 6ème rang. Du côté de Frédéric Chavigny et Jean-Paul Forthomme, il a fallu ressortir les pelles. L’Atacama n’a pas échappé non plus, comme les autres concurrents, à une belle séance de jardinage à la recherche d’un Waypoint fantôme et l’équipage se classe désormais 17ème. Mêmes punitions pour Yves Tartarin et Matthieu Bouthet qui sont ce soir à la 14ème place du général.

Bien que rapide, cette cinquième spéciale ne fut pas de tout repos entre steppes et passages de sable mais c’est bien au niveau de la navigation que résidait la principale difficulté. Une erreur sur le road book, annonçant un cap 75 au lieu de 175, a plongé les concurrents dans une certaine confusion. Afin de déclencher le mystérieux Waypoint, certains ont passé plusieurs heures à faire l’aller-retour, créant tant de traces que les derniers à arriver sur la zone ont été totalement perdus.

Bien qu’ayant perdu quelques minutes en fin de parcours en raison de ce problème, Christian Lavieille a sorti aujourd’hui la cavalerie, pointant à la troisième place durant les trois-quarts de la spéciale…

« Globalement, ce fut une bonne journée. Le début de la spéciale fut un peu compliqué en raison de la poussière et doubler ne s’est pas avéré toujours très simple, il a fallu parfois sortir un peu de la trace pour passer dans la steppe. Ensuite, plus de poussière et les choses allèrent beaucoup mieux. Sur la fin, de petits ergs très mous se sont montrés coriaces mais nous avons évité le plantage. Enfin, au km 458, il y a eu cette erreur de note. Nous avons du faire une bonne vingtaine de kilomètres pour rien. En plus du cap, la note n’était pas bonne. Nous avons donc jardiné comme tout le monde ! Fort heureusement, nous étions devant car les traces dans tous les sens se sont rapidement multipliées. J’imagine les derniers concurrents arrivant sur ce point… Demain, encore 400 km avec de nombreuses langues de sable et de dunettes. Nous verrons bien où nous en sommes en terme de classement. »

Il s’était pourtant promis avant hier de ne plus sortir les pelles, et pourtant… Frédéric Chavigny et Jean-Paul Forthomme ont du s’atteler à la tâche aujourd’hui, prisonniers de ce sable très mou. De plus, comme tout le monde, la séance de jardinage collective ne leur fut pas épargnée.

« Il a fallu sortir les pelles ! En plus, nous avons jardiné pendant deux bonnes heures comme des imbéciles… Nous n’avons pas été méthodiques ! Ni le pilote, ni le copilote n’ont été bons et malgré tout cela, nous avons gagné une place au général. Aujourd’hui, il y a eu de gros dégâts, des tonneaux et des ponts arrachés. La voiture a très bien marché, rien à dire de ce côté-là. Demain, place au bouquet final avec encore 400 km de spéciale ! »

Yves Tartarin et Matthieu Bouthet n’ont pas non plus échappé aux pièges du sable et de la navigation.

« Grands travaux de printemps aujourd’hui sur le Silk Way ! Nous nous sommes plantés et ensuite, nous avons jardiné comme jamais…Sans exagérer, je pense que nous avons du faire 80 km supplémentaires pour arriver à déclencher ce fichu Waypoint et à chaque fois, nous avons du passer à 500 m ou maximum 1 km. Incroyable ! Nous croisions les mêmes concurrents et avons même vu Fred… Malgré ces péripéties, nous ne nous en sortons pas trop mal. Ceux qui ont fait des tonneaux ont eu moins de chance. Même si nous avons perdu 1h30 dans la bagarre, ce n’est pas dramatique. Tout se passe à merveille avec le staff d’André et la voiture va bien. Il faut positiver ! »

La sixième étape sera composée d’une boucle de 412 km autour d’Astrakhan alternant sable, dunes et pistes roulantes. Les 50 premiers kilomètres seront rapides sur des terrains assez durs passant entre des lacs et des chotts. Ensuite, beaucoup de navigation en hors-piste...

 

Entre Volgograd et Astrakhan, le mot « rallye raid » a pris tout son sens. Sous une chaleur écrasante et avec une spéciale de près de 500 km recélant de nombreux pièges, les concurrents du Silk Way Rally se sont transformés en forçats de la piste. Même les plus expérimentés ont avoué avoir beaucoup souffert. Malgré quelques péripéties, les trois voitures du Team Dessoude se sont sorties sans trop de problèmes de cette étape au long cours. Christian Lavieille termine à la 13ème place après avoir cassé sur une de ses roues son dispositif de gonflage-dégonflage l’obligeant à sortir longuement pelles et plaques. Yves Tartarin est 15ème malgré un volant « vagabond », quant à Frédéric Chavigny, il signe une superbe 17ème place, épargné de tout plantage. Demain, le secteur sélectif devrait être aussi difficile mais c’est bien la cinquième étape que l’organisateur annonce dantesque ! Vous avez dit Rallye « Raid » ?

Les températures caniculaires qui ont déferlé sur la Russie n’ont pas relâché la pression sur les concurrents du Silk Way Rally. Aujourd’hui encore, la chaleur n’a pas épargné les organismes et les mécaniques.

Bien que terminant à la 13ème place, Christian Lavieille et Jean-Michel Polato ont connu leur lot d’infortunes et au final, le Buggy Juke doit concéder un peu plus d’une heure.

« C’était long et compliqué. Dès le départ, nous avons été victimes d’une crevaison lente puis ensuite, nous avons bien roulé, sur un rythme soutenu. Au km 150, c’est le support du système de gonflage-dégonflage d’une roue qui s’est cassé. Nous nous sommes arrêtés pour changer la roue et avons perdu entre 6 et 7 minutes. Au km 250, à l’entrée des dunes, nous étions un peu limite en pression, nous avons dégonflé mais en passant une petite crête, impossible d’éviter le plantage à l’avant gauche… En fait, en voulant sortir des traces, nous avons échoué dans une cuvette. Nous étions vraiment bien plantés ! Nous avons sorti pelles et plaques et avons fini par nous dégager au bout d’une bonne demi-heure. Il a fallu jouer de prudence car impossible de regonfler à droite. Le ventilo a, comme hier, eut quelques faiblesses et à la fin des dunettes, nous nous sommes encore arrêtés. Il y avait encore beaucoup de navigation et Jean-Michel ne s’est pas ennuyé, il a vraiment de quoi s’occuper sur ce rallye ! Tous les concurrents sont très fatigués ce soir et globalement, il y a eu beaucoup de dégâts. »

Avec un 17ème chrono, Fred Chavigny et Jean-Paul Forthomme ne sont pas mécontents, surtout d’avoir rejoint le bivouac sans encombre ni contrariété mécanique.

« Cette étape était vraiment très dure. J’ai fait cinq Dakar et c’est mon cinquième Silk Way mais je crois que je n’avais jamais encore vu une étape aussi exigeante. La chaleur est terrible et les organismes sont mis à rude épreuve. Ce soir, je ne vais pas trainer pour aller me coucher. Nous n’avons eu aucun souci avec la voiture et si cela continue ainsi, nous ne serons pas trop mal à l’arrivée. Avec Jean-Paul, nous avons décidé d’alléger un peu l’Atacama et de nous passer des pelles et des plaques !!! Sur une journée comme celle-ci, terminer 17ème est très satisfaisant. »

Habitués aux aventures insolites, Yves Tartarin et Matthieu Bouthet ont eu aujourd’hui encore quelques belles anecdotes à raconter…

« Chaleur accablante et spéciale d’enfer, je suis ce soir fatigué… Ce qui me rassure, c’est que je ne suis pas le seul ! Chaque étape nous apporte son lot de péripéties et aujourd’hui encore… Nous nous battions pour doubler un concurrent quand…le volant m’est resté dans les mains. Grosse frayeur pour récupérer la situation mais tout s’est bien terminé. Un peu plus tard dans la journée, nous avons passé un camion et 150 mètres plus loin, après deux ou trois ornières, le volant était toujours là …mais tournait dans le vide ! Nouvel arrêt d’urgence pour constater que la sortie de crémaillère était cassée. Fort heureusement, nous avons eu de la chance car nous avions un croisillon de secours à bord. Matthieu a réparé en une vingtaine de minutes et nous sommes repartis. Ensuite nous avons fait une petite erreur de navigation puis nous nous sommes retrouvés dans les roues de Fred. Nous sommes restés derrière lui un bon moment mais à 40 km de l’arrivée, je sentais qu’il était fatigué, tout comme moi, et je voulais en finir rapidement, alors je suis passé.
J’espère que le volant sera bien sage demain… Les deux jours qui nous attendent ne seront pas une partie de plaisir, mais c’est bien la chaleur qui est le plus difficile à supporter. Je suis arrivé déshydraté car l’eau dont nous disposons dans la voiture devient très vite brûlante. Pour me forcer à boire, je m’imaginais qu’il s’agissait d’un bon thé…je crois d’ailleurs que demain je vais essayer avec un sachet de thé ! »

Demain, cap sur Elista en passant par les Sables d'Astrakhan sous des températures à nouveau élevées. Le kilométrage en spéciale sera sensiblement le même. Il faudra être endurant pour espérer voir l’arrivée du Silk Way Rally 2013 !

Cette première spéciale était divisée en deux tronçons et les deux secteurs chronométrés séparés par une neutralisation. La première partie d’environ 200 km était définie par l’organisateur de « savane russe », soit une belle entrée en matière pour cette nouvelle édition du Silk Way Rally sur des pistes parfois roulantes, parfois sinueuses avec une bonne dose de navigation. Le deuxième secteur permettait aux concurrents de faire connaissance ou de retrouver (selon les cas) le sable…et ses dunettes. Premières pistes sablonneuses, puis premières collines de sable dont la hauteur peut atteindre jusqu’à 12 mètres, gare aux pressions… Mais dans les dunes d’Archeda, les premières grosses difficultés attendent les concurrents. De plus, les températures caniculaires ne facilitent pas la tâche.

Pour le Team Dessoude, la journée avait bien commencé. Sur le premier secteur, les bolides rouges étaient dans le rythme mais malheureusement, l’après-midi fut beaucoup moins favorable au team Saint-Lois.

Christian Lavieille revient sur sa journée : « Dans la première partie de spéciale, tout se passait au mieux. Nous sommes revenus assez rapidement sur Pelichet. Je me remettais la voiture en main car je n’avais pas roulé depuis le Dakar. Nous avons roulé les derniers 40 km dans la poussière et avons joué la prudence pour ne prendre aucun risque. Le deuxième tronçon allait se révéler moins favorable. Nous avons commencé à chauffer et nous n’avons pas mis bien longtemps pour constater que nous avions une fuite d’eau. Nous nous sommes arrêtés 45 bonnes minutes pour réparer, la durite fuyait sur la courroie. Nous avons même rendu visite à des pompiers dans la steppe pour récupérer un peu d’eau ! Finalement, nous avons pu rejoindre l’arrivée, soulagés d’en avoir terminé. Il a fait très chaud aujourd’hui mais je crois que ce n’est que le début… »

Frédéric Chavigny a lui aussi connu quelques soucis avec la température mais cette fois de son moteur ! En effet, le moteur de l’Atacama a commencé en monter en température dans la partie sable. Yves Tartarin s’est arrêté un long moment pour lui venir en aide mais sans succès. Finalement, le problème a été identifié, il s’agissait de criquets qui se sont pris dans le radiateur et qui sont provoqué la surchauffe moteur. De plus, la pression des pneumatiques était un peu trop élevée, ce qui n’a rien arrangé. Plus de peur que mal ! Après avoir évacué les insectes, Fred a pu regagner l’arrivée.

Enfin, Yves Tartarin, le St Bernard du Team a roulé à son rythme sans aucune contrariété : « Ce fut parfait ! Nous nous sommes arrêtés quelques minutes pour aider Christian et Jean-Michel mais en fait, ils s’étaient déjà dépannés. Ensuite, nous sommes restés un très long moment avec Fred et Jean-Paul qui étaient au km 137 mais sans succès et nous sommes repartis. Pour nous, RAS ! La spéciale était très belle mais il faisait vraiment très chaud. Pas étonnant que les voitures chauffent dans ces petites dunettes de sable mou, ce qui entraine aussi une surconsommation. Cela m’a rappelé le Dakar ! J’ai été étonné de trouver ce type de conditions ici, en Russie. Demain, nous jouerons encore s’il le faut notre rôle de St Bernard mais j’espère que tout ira bien pour tout le monde ! »

Demain, ce sera une boucle autour de Volgograd qui comme aujourd’hui sera scindée en deux tronçons séparés par une neutralisation.